Depuis septembre nous avons testé – et adopté depuis – l’alimentation vivante. Pourquoi ? Tout est partie d’une remarque d’une amie en rentrant du Tai Chi Taoïste un lundi soir, suivi d’étonnement, d’interrogations et de recherches sur internet.
J’aime bien essayer moi-même si quelque chose me convient ou non. Alors, sans le savoir j’ai mis en place la méthode de la roue de Deming décrit par Dany Culaud dans son livre « Croque la Vie ».
- Je me prépare. C’est quoi l’alimentation vivante ?
- Je décide. Et si on essayait ?
- J’agis. C’est parti !
- Je mesure les effets. Qui l’eût cru ?
C’est quoi l’alimentation vivante ?
Vous connaissez Irène Grosjean ? Vous trouverez son site ici, avec une vidéo sur la page d’accueil. Elle y explique très bien les besoins de notre corps, les aliments qui lui conviennent le mieux et aussi la façon de les préparer.
Il s’agit de manger des légumes, des fruits frais et secs, des graines germées et des légumes facto-fermentés, bref des aliments vivants. L’important étant de ne pas faire subir des températures de plus de 45° aux aliments, afin de préserver leur énergie, les vitamines, minéraux et enzymes. Je ne suis pas spécialiste de ce côté là, mais cela me semblait convaincant.
Et si on essayait ?
Une fois les renseignements trouvés, la décision était vite prise – je vais essayer. Et c’est une découverte incroyable – des goûts, des saveurs, des présentations, …rien avoir avec des carottes râpées ! Pour les petits-déjeuners, ce seront les purées de fruits d’Irène. Depuis j’ai découvert d’autres idées comme le miam-ô-fruit, mais je reste fidèle aux purées de fruits.
C’est parti !
Et voilà, c’est parti je me lance le mardi 8 septembre. Les vidéos d’Irène Grosjean m’ont donné les premières idées de recettes. Et sur Pinterest on peut en trouver beaucoup d’autres avec les mots clés « raw food« , « life food« , « alimentation vivante », « alimentation crue » et même « crudivorisme » – un terme que je n’aime pas du tout.
Les enfants adorent préparer chacun leur petit-déjeuner avec les fruits au choix. Les courghettis ont une longueur extraordinaire. Et la sauce d’Irène à base de noisettes et de raisins secs est délicieuse. Un repas ordinaire est par exemple une salade composée, des légumes râpés et du pâté de tournesol aux champignons ou encore une salade, un taboulé de chou-fleur, des crackers et du pavé faux-thon. Depuis que nous avons trouvé un extracteur de jus Oméga sur un vide-grenier à un prix défiant toute concurrence un petit jus nous sert d’apéritif le midi et le soir.
Les enfants nous prépare des assiettes de crudité de leur invention ou encore un goûter de halloween avec des fantômes en bananes, du sang de vampire, des squelettes de noix, des dentiers de pommes et de cajou et des yeux de monstre avec des carottes. Nous testons différentes crukies et gâteaux de Noël. Voici ma première tarte crue au citron et le gâteau d’anniversaire de Michel – un vrai délice !
Les bouteilles dans le tiroir servaient déjà avant pour stocker les aliments, mais le contenu de certaines a été remplacé. Je me suis mis aux légumes lacto-fermentés grâce au site Ni cru, ni cuit. Et les graines germées poussent sur le bord de notre fenêtre de cuisine. Les pousses de sarrasin sont ensuite séchées dans notre chaufferie – ils servent à saupoudrer les purées de fruit ou à donner un croquant aux crukies et aux fonds de tarte. La température y est en permanence à 30-32°. C’est un peu moins chaud que dans un déshydrater, mais cela permet de ne pas consommer d’électricité. J’ai été un peu plus long à me mettre aux crackers et aux pizza, mais maintenant il y en a régulièrement sur les grilles derrière la chaudière.
Le plat préféré de Michel, c’est la semoule de carottes à l’orientale. les pizza avec un fond à base de buterait nous accompagneront pendant tout l’hiver – avec le pesto à l’ail des ours de Lina. Nous préparons les makis à la saveur marine au moins une fois par semaine. Les lasagnes demandent un peu plus de travail, mais c’est tellement délicieux.
Qui l’eût cru ?
Pour moi, les premiers effets se sont fait sentir au bout de trois jours – le début de déprime que je ressentait à l’arrivée de l’automne n’était plus qu’un mauvais souvenir. Une joie de vivre et une énergie incroyable s’installent. Depuis j’arrive à ranger un par un les placards de la cuisine, à faire le tri dans les choses dont je n’ai plus besoin, alors que je trainais ce projet depuis des années déjà. Au bout d’une semaine de ce changement d’alimentation la balance commençait à indiquer une baisse de poids, qui se poursuivait, se poursuivait, … jusqu’à se stabiliser un point, dont je ne rêvait même plus depuis une trentaine d’années. Du coup je perd tout mes pantalons et mes jupes…
Au début Michel se joint à moi pour les petits déjeuners et – ne sent pas beaucoup de changement, mais il ne ronfle plus ! Début novembre après un stage de week-end avec Dany Cullaud il se rend compte qu’en ayant oublié de prendre ses médicaments contre la hypertension, sa tension a des valeurs tout à fait correctes. Il a perdu 7 kg, et n’éprouve plus le besoin de faire la sieste.
Côté déchets la différence est radicale. Nous avons dans notre sous-évier une poubelle double – un bac de 20, un de 30 litres. Le petit nous servait pour le compost, le grand pour les déchets restants après le tri sélectif. Très rapidement l’utilisation des bacs a été inversée. C’est seulement tous les 15 jours que nous jetons un petit sac de 20 litres.
Un résultat positif donc, qui nous engage à poursuivre cette alimentation. Mais, après un premier mois pendant lequel j’ai mangé exclusivement du cru, j’ai commencé dans certains cas de manger « du cuit ». Il s’agit tout simplement d’une raison social, de partage : quand nous sommes chez des amis, nous mangeons comme eux – j’ai même parfois mangé de la viande, alors que le régime végétarien me convenait très bien. Je sais que mon corps arrivera à traiter un excès ponctuel – certains disent qu’il suffit de manger plus de 50 % de cru (en poids) quotidiennement. D’autres peuvent avoir besoin d’une transition alimentaire, d’un passage en douceur d’une alimentation classique à une alimentation vivante. A chacun d’essayer ou non, de trouver son chemin, de faire ses choix.
Personnellement je redécouvre un vrai plaisir à manger cru. Je ne me sens plus ballonnée ou constipée, je n’ai pas de grande fringale et je peux manger à ma faim, sans m’inquiéter pour quoi que ce soit.
Côté livres
J’adore les livres, surtout avec les belles illustrations. Et malgré la profusion de recettes qu’on peut trouver sur internet je n’ai pas pu résister aux suivants :
- Le régime d’abondance, Marion Eberschweiler, Editions le Chou Brave
- L’instant cru, Marie-Sophie L, Albin Michel
- Croque la vie, Dany Culaud, Guy Trédaniel
- Délices déshydratés, Linda Louis, La Plage
- Chocolat cru, Laurence Alemanno, La Plage
- La patisserie crue, Ophélie Véron, La Plage
- Tout cru, Emmanuel et Valérie Cupillard, La Plage
- Crudessence, David Côté & Mathieu Gallant, Les éditions de l’Homme
- Les desserts de Crudessence, David Côté & Mathieu Gallant, Les éditions de l’Homme
- Gâteaux vegan – recettes végétales crues, Audrey Fitzjohn, Les Petits Plats Marabout
- Le grand livre de la cuisine crue, Christophe Berg, La Plage
- Cuisine crue, Camila Prioli, Rustica éditions
Côté équipement
- Un mini-blender Tribest pour que chacun puisse préparer sa purée de fruits le matin.
- Un robot Magimix 5200 pour les semoules de légumes qui a remplacé mon Kenwood.
- Un blender Omniblend pour les crèmes et laits végétaux
Côté recettes
Côté restaurants
En France, je n’ai pas encore trouvé, mais à Berlin (début 2017), ne ratez pas :
- Rawtastic – 5 étoiles pour les 5 meilleurs plats de la semaine en format tapas !
- Superfran’s – les makis, les gateaux, … tout est délicieux !