Pourquoi ?
Une grande famille (18, dont 9 enfants) – ça va de paire avec beaucoup de cadeaux à Noël. Et celui qui dit beaucoup de cadeaux, dit beaucoup d’emballages…
Après le papier cadeau, je suis passée il y a une dizaine d’années au papier kraft, puis l’année dernière au papier journal (écolo, mais pas très beau). Cette année quelques jours avant Noël un post sur internet m’interpelle : le furoshiki ou l’art japonais d’emballer des cadeaux dans des carrés de tissus – des emballages écologiques, lavables et réutilisables à l’infini. Je connaissais déjà le principe, et je l’avais même utilisé parfois en utilisant des torchons ou des foulards comme emballage, mais cette fois-ci c’est décidé j’y vais.
Vous avez dit – furoshiki ?
Le mot japonais furoshiki signifie « (quelque chose) étalée au bain ». Au moins depuis l’ère Edo (1600) on utilisait des carrés de tissus pour emballer ses affaires à apporter au sento (bain public). Il s’agit d’un simple carré de tissus noué. Le furoshiki a été utilisé comme un sac à main pour transporter des vêtements et autres objets, puis comme emballage cadeau avant de presque tomber en désuétude. Aujourd’hui il revient au goût du jour à cause de son côté écolo et durable pour contrer l’utilisation des sacs plastiques.
Comment ?
J’ai donc décidé de passer aux emballages en tissus, ce qui va me permettre en même temps de diminuer mon stock de restes de tissus. Il faut dire que depuis que j’ai réussi à ranger ma lingerie (ma pièce à laver, repasser, coudre, bricoler, …), ça m’a redonné envie de créer des choses.
Ni un, ni deux, j’ouvre toutes les boites et tiroirs à la recherche des bouts de tissus pouvant convenir : pas trop épais et d’une taille de 45 à 70 cm au carré. Anciens draps, restes de coupons, chemises déchirées, … tout y passe. Pour un livre de poche un carré de 45 cm est suffisant, pour un livre carré de 21 cm, il vaut mieux passer à un carré de tissus entre 50 et 60 cm. Pour des grands cadeaux on peut aller jusqu’à 120 cm, voire plus.
Couture ? ou pas !
Après lavage et repassage des carrés, il ne reste plus qu’à faire les ourlets. Cette étape n’est pas obligatoire – il est possible de découper simplement les carrés, mais j’avais envie que mes furoshiki soient pérennes et qu’ils puissent servir ensuite comme foulard, serviette de table, …
Emballage !
Il n’y a plus qu’à choisir un tissu pour chacun (un tissu de son enfance, de sa couleur préférée, son vieux chemisier, des éléphants pour les petits, …) et à emballer les cadeaux. Il ne faut pas être expert en origami ou autre art japonais, c’est vraiment très simple. Je pose toujours l’objet à emballer au centre du furoshiki en diagonale :
- pour une boite, je fait un noeud avec deux pointes opposées, puis un deuxième avec les deux pointes restantes,
- pour un livre, je replie les pointes du côté long vers le milieu, et je noue les deux autres pointes,
- pour une bouteille, je noue deux pointes en haut, et je tourne les deux autres pointes autour de la bouteille à mi-hauteur avant de les nouer.
Une petite étiquette permet d’identifier le futur propriétaire du cadeau et sert aussi de marque-place à table.
Pour ceux et celles qui veulent se perfectionner, voici des modèles d’emballages, simples et plus sophistiqués.
Et si ni mes explications, ni les dessins ne vous parlent, alors faites une recherche sur votre moteur préféré – vous allez trouver une multitude de tutos pour vous montrer comment faire.
Résultat !
Et voici le résultat, déballage d’un cadeau d’anniversaire et sur la table de Noël – à chacun son livre !
Il semble que traditionnellement on récupère le furoshiki après avoir offert le cadeau. J’ai préféré laissé le choix à chacun : soit le rendre, soit le conserver en souvenir (pour s’en servir comme bandana ou serviette ou …), soit l’utiliser pour offrir un cadeau à quelqu’un d’autre – j’aime bien l’idée de faire voyager ainsi des tissus autour du monde !
Sur environ trente furoshiki que j’ai préparé, il doit m’en rester une douzaine – de quoi voir venir les prochains anniversaires avant de me remettre à la couture.